1. Première partie

  2. Deuxième partie

  3. Troisième partie

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Première partie

La révolution Concert

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Une vague de Concerts

Dans les années 1710 et 1720, une vraie révolution est en marche d’un bout à l’autre du royaume. Fondées sur le modèle des prestigieuses sociétés savantes, des Académies de musique, qu’on va appeler très vite « Concerts », poussent comme des champignons. Elles sont fondées par des amateurs passionnés, aristocrates ou grands bourgeois de la ville. On en dénombre une cinquantaine à partir des années 1710, du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Bordeaux, Nantes, Nancy, Strasbourg, Moulins, Tours, Angers, Saint-Malo, Narbonne, Béziers, Marseille, Aix-en-Provence…

Motet de Lalande
© BnF

Motet de Lalande

Extrait du "Venite Exultemus Domino"

Cantate de Charles Levens
© BnF

Cantate de Charles Levens

Le compositeur acquiert une grande renommée au Concert de Marseille !

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Vue du pont de la Guillotiere et du nouvel hopital de Lyon par Lallemand, Jean-Baptiste Lallemand (1716?-1803?) © BnF

Lyon, fer de lance !

Lyon, la deuxième ville du royaume, est parmi les premières à se doter d’une Académie de musique, au début des années 1710, où l’on se presse chaque mercredi pour entendre les genres à la mode : les derniers divertissements, idylles ou opéras arrangés en fragments des maîtres locaux, les tubes de l’Académie royale de musique, des airs italiens, et les grands motets, ceux de Lalande par exemple, célèbre sous-maître de la Chapelle royale de Versailles.

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Au Concert de Nantes...

Quel était le fonctionnement et l’ambiance des séances hebdomadaires organisées par ces nouvelles académies de musique ? Chercheuse, Bénédicte Hertz est spécialiste du Concert et de la diffusion du répertoire musical en Province au 18e siècle. Elle nous emmène à Nantes !

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Deuxième partie

Des Sociétés d'élite

Le Concert
© Dallas Museum of Art

Le Concert

Par Nicolas Lancret, vers 1738

L'esprit des Lumières

A Paris comme en Province, un vent de liberté souffle sous la Régence : ce qui se disait tout bas s’exprime au grand jour. L’esprit critique s’épanouit dans les satires, pamphlets, caricatures et parodies qui circulent dans tous les milieux ! Le développement de la pratique musicale s’inscrit dans la dynamique intellectuelle du siècle des Lumières. Les Concerts sont des assemblées d’élite, oui, mais il y règne un esprit qui se veut démocratique. A l'Académie de Nantes, surnommée « le petit peuple libre », le règlement stipule que les chaises doivent être placées sans distinction de rang ni de qualité.

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Les Commissaires des Concerts s’en vont à Paris pour chercher la perle rare, passent des réclames dans les gazettes et n’hésitent pas à faire venir des vedettes, surtout des chanteuses, à très grands frais !

Billet d'entrée
© BnF

Billet d'entrée

pour le Concert d'Amiens

L’organisation est régie par un règlement très précis. Chaque sociétaire a sa mission : trésorerie, préparation de la salle, contrôle des billets… Un peu comme le fonctionnement de nos associations !

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(c) Ville de Narbonne
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© Coll. et photogr. Bnu de Strasbourg
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Troisième partie

De la Province à Paris

Le Concert
(c) Metmuseum

Le Concert

Par Jean-Antoine Duclos (1774)

De nouveaux débouchés

Le Concert offre un nouveau cadre pour faire carrière. Beaucoup de musiciens, très talentueux, restent en Province. D’autres finissent par monter à Paris : le fondateur de l'Académie de Dijon est un certain Claude Rameau et son célèbre frère, Jean-Philippe, était peut-être à l'Académie de Lyon vers 1715… Le grand Mondonville dirige quant à lui le Concert de Lille !

17 mars 1725, six heures du soir, première séance du Concert spirituel : au programme, une suite d’airs de violon, un caprice et deux motets de Lalande et le Concerto pour La Nuit de Noël du grand Corelli…

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Le Concert, anonyme français (C) RMN-Grand Palais / Agence Bulloz

Amateurs et professionnels concertent ensemble, chaque semaine

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“J’ai été au Louvre entendre le Concert spirituel qui s’est donné pendant la semaine sainte. Ce sont des motets et des psaumes chantés par les plus habiles musiciens. On donne 4 livres par personne, invention nouvelle pour avoir des spectacles. Il y avait un violon nommé Guignon, qui est au roi de Sardaigne, que tout le monde admira. La salle contenait plus de 800 personnes !”

André-Danican Philidor
© BnF

André-Danican Philidor

dit "l'Aîné", père de Anne Danican Philidor, fondateur du Concert spirituel

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